Le Miel et les Abeilles
- Richard GASTAL
- 25 nov. 2015
- 4 min de lecture
LES ABEILLES

La vie de la ruche
Les abeilles vivent en colonie. Elles forment une société très organisée, un peu comme une grande entreprise. Autour de la reine, dont la tâche unique est de pondre et pondre encore, jusqu’à 50 000 ouvrières s’activent avec ardeur. Dans la ruche, seules les quelques centaines de faux-bourdons paressent ! Durant leur existence, les abeilles exercent jusqu’à sept fonctions différentes : nettoyeuse, nourrice, architecte, manutentionnaire, ventileuse, gardienne et butineuse. Mais toutes les abeilles ne suivent pas le même « parcours professionnel » ; certaines brûlent les étapes pour devenir butineuses, alors que d’autres n’accèdent jamais à ce statut.
L’espérance de vie des ouvrières varie selon les saisons : de 30 à 45 jours pour les abeilles au printemps et en été, à plusieurs mois pour celles qui naissent à l’automne et permettent à la colonie de survivre à l’hiver et redémarrer le cycle. Au fur et à mesure de leur existence et de leur maturation physiologique, elles changent de rôle.
La ruche au fil des saisons

La colonie est différente selon les moments de l’année, les abeilles dépendant des ressources que la nature met à leur disposition. En hiver, sans fleurs à butiner alors que le froid sévit, l’essaim vit regroupé au sein de la ruche. Au printemps, quand pollen et nectar abondent, la reine pond, la colonie prend de l’ampleur et élabore du miel en quantité. Pour intervenir au rucher et prendre soin de son cheptel, l’apiculteur doit connaître et respecter les cycles saisonniers des abeilles.
Au printemps, la nature se réveille et la ruche reprend son essor.

Les abeilles sortent de la ruche quand la température extérieure atteint 11 à 12 °C. Elles recommencent à butiner dès les premières floraisons. La reine reprend ses pontes ; peu à peu, de jeunes générations d’abeilles remplacent celles de l’hiver. L’apiculteur profite d’une belle journée pour effectuer la grande visite de printemps. Il vérifie la santé de ses colonies, évalue l’état du couvain, s’assure que les abeilles ne manquent pas de réserves. Début avril, les butineuses se déploient dans les vergers. Selon l’environnement, la région et les conditions climatiques, l’apiculteur peut installer les premières hausses pour préparer la récolte de miel.
L’essaimage

En mai-juin, c’est la crise du logement ! Les abeilles sont très nombreuses (plus de 40 000) ; les ouvrières élèvent alors des larves de reines. Peu avant la naissance des « princesses », la vieille reine quitte la ruche avec une partie des abeilles et crée une nouvelle colonie : c’est l’essaimage.
En été, les butineuses travaillent avec ardeur, l’apiculteur récolte son miel.

Du printemps au milieu de l’été, les abeilles profitent au maximum des fleurs mellifères pour stocker du miel. L’apiculteur observe régulièrement l’activité de ses ruches, récolte des miels spécifiques ou ajoute de nouvelles hausses si nécessaire. En août, les jours raccourcissent, les fleurs se font plus rares, la reine réduit considérablement sa ponte, la colonie diminue, les faux-bourdons sont expulsés hors de la ruche. L’apiculteur procède à la dernière récolte de miel et prend ses dispositions pour qu’aucun parasite ou maladie ne mette en danger les colonies
La reine, mère à plein temps
La reine a pour unique mission d’assurer le renouvellement permanent des membres de la colonie. La pérennité de la ruche dépend entièrement de ses pontes et quelles pontes ! À la belle saison et au mieux de sa forme, une reine pond plus de 2 000 œufs par jour, soit plus d’un œuf par minute ! Pour atteindre ces formidables performances, elle est abondamment nourrie de gelée royale et fait l’objet des soins attentifs de sa cour.
Le miel et les produits de la ruche

Le miel est un produit naturel que l’homme, malgré toute sa technologie, ne sait pas fabriquer. En plus de ses qualités gustatives, il possède des vertus bienfaisantes et thérapeutiques. Il existe une grande diversité de miels dont la variété des saveurs, couleurs et textures reflète les parfums des terroirs où les abeilles butinent. L’apiculteur peut aussi récolter dans ses ruches d’autres substances précieuses : les pelotes de pollen, la propolis, la cire et la très rare et chère gelée royale.
LE MIEL
Des sels minéraux, des vitamines et des oligo-éléments.

Substance sucrée à la saveur incomparable, le miel contient des sels minéraux, des vitamines et autres oligo-éléments qui lui confèrent un intérêt nutritif bien supérieur à celui des sucres raffinés de canne ou de betterave.
Des miels variés pour les gourmets.

Quand les miels sont issus du nectar d’une espèce végétale unique ou prépondérante, on les qualifie de mono floraux. Les plus connus sont ceux d’acacia, de lavande, de châtaignier ou de bruyère. Les miels poly floraux, dits « toutes fleurs » ou « mille fleurs », mélangent les nectars de diverses espèces végétales.
Des vertus médicinales reconnues, utilisées en api thérapie.
Au Ve siècle avant J.-C., Hippocrate, célèbre médecin grec, prescrivait du miel pour lutter contre la fièvre et les infections respiratoires, soigner les blessures cutanées, les brûlures d’estomac et ralentir les effets du vieillissement. Aujourd’hui, les vertus antibactériennes, anti-inflammatoires, anti-oxydantes, antiseptiques et cicatrisantes du miel sont scientifiquement prouvées. Ses propriétés adoucissantes sont aussi reconnues et mises à profit dans le domaine des cosmétiques.
Bien conserver le miel.
Pur produit écologique, le miel est un aliment dont les propriétés se dégradent dans le temps. On conseille de le consommer dans les deux à trois ans qui suivent sa récolte. Le miel se conserve dans un endroit tempéré, jamais au réfrigérateur : le froid le dénature.
LES AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE
Le pollen : un stimulant des défenses immunitaires.

Fortifiant exceptionnel, le pollen permet de lutter contre les infections et la fatigue. Il est recommandé aux convalescents.
La propolis : un antibiotique naturel
Sorte de mastic fabriqué par les abeilles à partir de résines végétales, la propolis a fait preuve de son efficacité dans le soin des maladies bactériennes, notamment celles touchant la sphère ORL (angines, sinusites, otites).
La gelée royale : un revitalisant exceptionnel.
Substance blanchâtre au goût âpre, la gelée royale est difficile à obtenir, d’où son prix assez élevé. Elle a des vertus revitalisantes remarquables et permet de retrouver une belle énergie tant physique que psychique.
Comments